« Nanterre mérite du temps et du cœur »

Olivier Ruiz

Dossier n°489

Après près de vingt ans de mandat de maire, Patrick Jarry a pris la décision de passer la main. Voici les raisons qu’il a expliquées dans un courrier adressé à l’ensemble des Nanterriens et des Nanterriennes.

Dernière mise à jour : 22 janvier 2024

« Dans quelques mois, cela fera vingt ans que je suis votre maire, a expliqué Patrick Jarry dans une vidéo et un courrier adressé à toute la population. Bientôt trente-cinq ans que je suis conseiller municipal. Dans quelques mois j’aurai aussi 70 ans, et j’ai la chance d’être trois fois grand-père ! À trois reprises, lors des élections municipales, vous m’avez fait l’immense honneur de m’élire, au premier tour, à la tête d’équipes successives qui ont toujours largement rassemblé la gauche et les écologistes, et, bien au-delà des partis, des femmes et des hommes qui sont des citoyennes et des citoyens engagés pour servir Nanterre. Avant de préciser que : C’est en pensant à l’intérêt de Nanterre et à son avenir, que j’ai décidé de mettre fin à ma fonction de maire. » Ce changement va « intervenir au bon moment : la mi-mandat est dépassée et, depuis quelques jours, nous avons lancé les Assises pour la ville, un moment exceptionnel de rencontres et de dialogues avec toutes celles et tous ceux qui le souhaitent, pour faire le point, envisager des évolutions compte tenu des changements intervenus, et des besoins nouveaux. (…) Être maire d’une grande ville populaire de 100 000 habitants est une grande responsabilité, a-t-il poursuivi. (…) Cela nécessite une mobilisation de tous les instants. (…) Je sais cette ville pleine d’avenir et ses habitants animés par une volonté de vivre ensemble, de se rassembler, dans le respect de chacun et de toutes nos différences. Nanterre mérite qu’on lui donne du temps et du cœur. »

Balayer les rumeurs

Lors de son derniers discours de maire devant le conseil municipal, Patrick Jarry a tenu à balayer les rumeurs circulant au sujet de sa démission soudaine : « Il est inutile de chercher de secrètes raisons à ma décision, inutile de m’inventer des maladies, d’imaginer d’obscurs calculs politiciens, ou de considérer que les évènements dramatiques que nous avons vécus en juin dernier, avec la mort injustifiable du jeune Nahel, et les trois nuits de violence intolérables qui l’ont suivie, auraient précipité ma décision », a-t-il assuré.