Raphaël Adam reprend le flambeau de Patrick Jarry

Devant un public fourni et dans une effervescence témoignant de l’ampleur de l’évènement, les conseillers municipaux, lors de la séance du jeudi 19 octobre, ont élu Raphaël Adam au poste de maire de Nanterre. Patrick Jarry avait souhaité qu’il lui succède après l’annonce de sa démission le 13 octobre dernier. Jusqu’ici adjoint au maire délégué à l’aménagement et à l’urbanisme, ce fonctionnaire du ministère du Travail, âgé de 36 ans (lire son portrait ci-contre), a été élu avec 42 voix sur 44 suffrages exprimés, une partie de l’opposition ayant décidé de ne pas prendre part au vote. Non sans une certaine émotion, « l’enfant du Petit-Nanterre », tel qu’il se définit lui-même, a pris une dernière fois la parole devant l’assemblée : « Ce choix, je l’ai fait en conscience, convaincu qu’il en va de l’intérêt de Nanterre et de son avenir, a-t-il expliqué. Pour passer le relais (…) et pour penser au lendemain. » Patrick Jarry, qui a « la passion de Nanterre », restera conseiller municipal, conseiller départemental et continuera de siéger à la métropole du Grand Paris. Il est également revenu sur les raisons qui l’ont orienté vers Raphaël Adam dont c’est le premier mandat à Nanterre. « Constance, détermination et dynamisme : je sais que Raphaël Adam a toutes ces qualités et partage la même colère, la même indignation devant l’injustice, a-t-il poursuivi. Qu’il est profondément attaché à Nanterre et à tous ses habitants, pour des raisons nécessairement différentes des miennes. » À l’issue des opérations de vote et après une longue et chaleureuse standing ovation à Patrick Jarry, le nouveau maire, installé depuis dix ans dans la ville, a pris la parole. « Devenir maire de Nanterre après Patrick Jarry est une responsabilité que j’aborde avec une profonde et sincère humilité, a-t-il confié, après avoir salué le bilan de son prédécesseur. Je mesure la portée éthique et politique du choix qu’il a fait, sa décision, mûrement réfléchie, non pas de passer la main, et encore moins de s’écarter, mais de transmettre le relais. Avant de poursuivre : Je sais ce que je dois à cette ville qui m’a si bien accueilli, comme elle a accueilli, tout au long de ses deux mille cinq cents ans d’histoire, des milliers d’autres hommes, de femmes et d’enfants venus d’ailleurs. Et de marteler le cap de continuité qu’il suivra : Il nous faut tenir plus fermement que jamais sur le modèle et les valeurs de justice sociale et écologique que nous portons. Accentuer nos efforts pour réussir la transformation de nos quartiers et trouver les chemins pour ré-enchanter l’horizon de notre jeunesse, de notre futur ! Avant de conclure et de recevoir les applaudissements du public : Comme tu le dis si bien, cher Patrick : “Nanterre mérite qu’on lui donne du temps et du cœur.” Je forme le vœu que Nanterre me donnera le temps de lui prouver combien je l’aie au cœur. » Si les rangs de l’opposition n’ont pas manqué de critiquer, parfois sèchement, le bilan de celui qui aura été maire pendant près de vingt ans, tous les intervenants ont souligné son indéfectible engagement et son dévouement envers Nanterre et ses habitants. Les groupes de la majorité l’ont félicité pour son action déterminée et ont assuré son successeur de leur soutien et de leur vigilance. Des propos résumés par la formule de Lucie Champenois (groupe Nanterre pour toutes et tous) en conclusion : « Merci Patrick et bon courage Raphaël, vous pouvez compter sur nous. »