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Assises en éloquence : la jeunesse à la barre
Dossier n°491
Le 2 décembre dernier, 12 jeunes de 14 à 18 ans participaient au concours d’éloquence organisé par la direction de l’Action jeunesse. Rencontre avec Shana Finda Na Ntama et Aymen Ahmim, les lauréats, qui ont su convaincre autour des thèmes proposés au débat.
Dernière mise à jour : 18 janvier 2024
Le vieil homme assis voit-il plus loin que le jeune homme debout ? » Shana, 16 ans, devait disserter à la négative autour de cette question, liée aux thèmes mis en discussion à l’occasion des Assises pour la ville, lors du concours d’éloquence. Et ses arguments ont fait mouche le 2 décembre au Théâtre des Amandiers. La jeune fille, en première au lycée Joliot-Curie, a brillé dans sa catégorie des 14-16 ans, face au jury composé d’Ilias Lemhajeb, coordinateur du réseau international Eloquentia, Abdelmajid Benamara, avocat, et Zahra Boudjemaï, première adjointe au maire. « Je me suis inscrite, à la dernière minute, pour vaincre ma timidité et m’améliorer à l’oral. Dans mon texte, j’ai essayé de mettre des choses qui pouvaient parler aux gens. Mon grand frère, étudiant en droit, m’a bien aidée. Quand j’ai gagné, un juré m’a comparée à une avocate ! »
C’est une première et belle expérience également pour Aymen, 17 ans, en terminale dans le même lycée, et vainqueur dans la catégorie des 17-18 ans. « Le public a bien réagi à mon texte qui mélangeait la plaidoirie, que j’adore, le discours et le slam. J’encourage fortement les jeunes des quartiers qui hésiteraient à se lancer dans ce type de concours. J’aimerais d’ailleurs participer un jour à Eloquentia ou Eloc’en Seine. » Aymen devait débattre de ce sujet : « L’herbe est-elle plus verte ailleurs ? » L’occasion pour cet aspirant avocat d’affaires et ancien élu du conseil municipal des jeunes de Nanterre de dire tout le bien qu’il pense de sa ville : « J’ai parlé de la solidarité des gens après la mort de Nahel, qui était mon ami, et du soutien de la ville auprès des jeunes, avec la SIJ. » À ce propos, c’est au sein de la Structure information jeunesse que les 12 compétiteurs se sont retrouvés chaque samedi, durant un mois, pour s’entraîner. Ils avaient pour coach Jammeh Diangana, jeune acteur nanterrien au générique de Banlieusards 1 et 2. « Il nous a appris à manier l’art de la rhétorique, la gestuelle et le ton de la voix », se rappelle Shana. Dans une vidéo diffusée lors de la soirée de clôture des Assises, le 9 décembre, ce « bon prof » a, quant à lui, loué « un groupe éclectique » et « des jeunes magnifiques ».