La volonté de vivre ensemble, la marque de fabrique de Nanterre

Durant ces deux mois d’Assises, justement, il y a eu des centaines de propositions. Quelle suite allez-vous donner à toutes ces idées ? C’est maintenant que ça commence, en fait ? 

R. A. : En effet, nous avons recueilli plus de 800 idées auprès de 1 900 participants, il y a eu un sondage cet été auprès de 800 habitants, des ateliers, des visites de quartiers, des réunions d’appartements…, nous sommes allés chercher les messages que les Nanterriens et les Nanterriennes souhaitaient nous faire passer. 

D’ailleurs, ce fut une occasion unique pour vous, qui êtes maire de Nanterre depuis peu, de rencontrer les habitants ?

R. A. : Tout à fait, j’ai eu la chance, en à peine deux mois, de rencontrer un nombre impressionnant de Nanterriennes et de Nanterriens. Environ 10 000 sur les 98 000 que comptabilise notre ville. Un moment unique pour les écouter, les entendre. Ces Assises ont été d’une grande richesse avec un foisonnement d’idées, qu’il nous faut désormais analyser. Avec toute l’équipe municipale, et les services concernés, nous allons passer en revue ces plus de 800 propositions d’ici à la fin du mois de janvier. Leur analyse nous aidera à définir nos priorités pour les mois à venir et à étudier et examiner les actions nouvelles que nous pourrions lancer. Parmi les idées avancées, en tout cas celles que j’ai pu entendre, beaucoup portent sur des actions que la ville conduit déjà et qu’il nous faut donc mieux faire connaître. À Nanterre, on aime bien faire. Mais on a parfois du mal à faire savoir ce que l’on fait. Améliorer la connaissance de ce qui existe fait donc partie de nos pistes d’amélioration. 

Quelles sont les autres pistes ? Celles qui vous tiennent plus particulièrement à cœur ? 

R. A. : Les sujets qui nous tiennent à cœur sont nombreux mais rappelons peut-être en premier lieu l’enjeu actuel du réchauffement climatique, que nous subissons de plus en plus. Nous devons créer une ville plus respirable et donner plus de place à la nature en ville car cela participe de la qualité de vie. Et puis il y a aussi l’accompagnement de la jeunesse. Nous avons la chance d’avoir une Cité éducative à Nanterre pour les quartiers Parc Nord et Parc Sud. Nous poursuivrons notre mobilisation pour obtenir son extension aux autres quartiers inscrits en Politique de la ville et pour la création de sections internationales dans les écoles de Nanterre, dès la rentrée 2024. Nous continuerons de nous battre pour que nos jeunes aient droit à l’excellence éducative.

Où en êtes-vous des engagements pris avec les Nanterriens dans le cadre de ce mandat municipal 2020-2026 ? 

R. A. : Nous pouvons déjà dire que neuf engagements sur dix sont faits ou engagés. Il nous reste un peu moins d’une vingtaine de mesures à mettre en action d’ici à la fin du mandat. Quasiment aucune ne pourra pas être réalisée et, pour celles-là, c’est le fait d’une conjoncture plutôt que d’un abandon du souhait de les mettre en œuvre. Ces mesures seront donc décalées dans le temps. Nous restons déterminés à tenir tous les engagements pris malgré les contraintes financières qui nous sont imposées. Il n’est pas question pour nous de renoncer à nos politiques de solidarité, ni à nos engagements en faveur de l’éducation et de l’émancipation de la jeunesse, pas plus qu’à notre action en faveur de la transition écologique, de logements abordables pour toutes et tous et des projets de transformations urbaines et sociales des quartiers du Parc Sud et du Chemin-de-l’Île. 

De quoi rêvez-vous pour Nanterre après cette soirée ? 

R. A. : Je rêve que nos jeunes ne puissent pas se désespérer et qu’ils puissent aller au bout de leurs rêves, justement. Nous concevons la ville pour ses habitants, pour que l’on s’y sente bien, pour garantir ce vivre-ensemble, pour faire ville, finalement. La marque de fabrique de Nanterre, c’est la volonté de vivre ensemble. 

Pourquoi aimez-vous tant cette ville ?

R. A. : Nanterre est une ville qui accueille. Je me permets de reprendre une formule de notre ancien maire, Patrick Jarry : « C’est un port, Nanterre. » En effet, Nanterre compte un certain nombre de générations, venues de différents pays, qui s’y sont installées et qui créent ce dialogue des cultures. Une ville ouverte au monde qui mêle plusieurs histoires pour former notre identité de partage. 

Nanterre relèvera cet été le défi d’accueillir les Jeux olympiques et paralympiques…

R. A. : Oui, et nous souhaitons faire de ces Jeux un élément très fort d’unité, un grand évènement populaire. La flamme va parcourir Nanterre, le 24 juillet, et quatre de ses porteurs seront nanterriens. Il s’agira d’une occasion unique de rassembler les habitants, une formidable opportunité de donner à voir le potentiel de notre ville. Nous travaillons à l’organisation d’un été particulier et nous serons la seule ville des Hauts-de-Seine avec une zone de célébration, ici même, sur le site du Palais des sports. Dès janvier, un conseil citoyen sera mis en place pour offrir 5 000 places aux Nanterriennes et aux Nanterriens et leur permettre de vivre pleinement ces Jeux olympiques et paralympiques. Et nous serons bien sûr site olympique avec l’accueil des épreuves de natation et de water-polo à l’Arena de Nanterre. 

Un dernier mot ? 

R. A. : Je tiens à remercier l’ensemble de l’équipe municipale et tous les personnels municipaux engagés dans l’organisation de ces Assises qui ont été, il faut bien le reconnaître, un véritable marathon ! Et merci évidemment à Radio Nova.